ARTICLES OFFICIELS
Informations officielles provenant d'organisations nationales ou internationales
ESPGHAN : Prise de position sur la promotion de l'allaitement maternel et l'interaction des associations pédiatriques avec les fournisseurs des produits nutritionnels
L'ESPGHAN invite les associations pédiatriques à ne pas interagir avec les fabricants commerciaux de préparations pour nourrissons, et à ne pas accepter leur parrainage, en partant du principe que cela entraînerait une diminution de la promotion et du soutien à l'allaitement.
Retrouvez cette position via le lien suivant
ÉLÉMENTS DE CONTEXTES
Actualité politique et institutionnelle en lien avec l'activité pédiatrique
Etude elfe :
Nouveaux résultats concernant la manière dont les enfants grandissent en France : le rôle de la fratrie dans la socialisation, l’impact de l’alimentation pendant la grossesse sur le neuro-développement, l’exposition des enfants aux écrans ...
Retrouvez le dossier de presse ici
Et la publication associée ici
ARTICLES CONSEILLÉS
Etudes et articles scientifiques, études concernant l'activité pédiatrique
Diversification alimentaire
Recommandations sur l'alimentation complémentaire en tant qu'outil de prévention des maladies non transmissibles (MNT). Un document co-rédigé par le groupe de travail SIPPS, FIMP, SIDOHaD et SINUPE (Italie). Ce document reprend diverses recommandations en matière de diversification alimentaire en 38 points détaillés et évalués un à un par un large comité d’experts, afin d’aboutir sur des consensus, conclusions et propositions d’exploration ultérieures. Ces recommandations se veulent être un outil, basé sur une analyse scientifique rigoureusement fondée sur des preuves probantes, à utiliser par les pédiatres et autres professionnels de santé pédiatrique dans leurs efforts de promotion pour la santé des enfants d'aujourd'hui ainsi que celle des adultes et des aînés de demain. Retrouvez cette précieuse publication ci-dessous :
Pour en savoir plus
Impacts de la consommation d'aliments ultra-transformés sur la santé mère-enfant : une revue systématique
Les changements dans les habitudes alimentaires ont entraîné une augmentation de la consommation d'aliments ultra-transformés (AUT), impactant négativement la qualité de l'alimentation et générant un risque de préjudice pour la santé de la population adulte. Ainsi, cette revue systématique reprend surtout des études de cohorte (n = 8, 53 %) et une étude évaluant la consommation d'AUT chez les nourrissons et les femmes allaitantes. Les auteurs ont observé qu'une part plus élevée des AUT dans l'alimentation des enfants était associée à l'augmentation de la prise de poids, au surpoids, au sevrage précoce, à une qualité moindre de l'alimentation, à des altérations métaboliques et autres pathologies, ainsi qu’à la consommation de plastique provenant des emballages. Retrouvez ces données ci-dessous :
Pour en savoir plus
VU POUR VOUS
Compte rendu des déplacements et des conférences auxquels le CEDE a participé
Le CEDE participait le 23 septembre dernier à la journée scientifique « Lipides et effets santé », organisée par la Société Française pour l’Etude des Lipides (SFEL) et le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel), autour des lipides laitiers et du développement périnatal.
A retenir particulièrement :
1. Wen Lun Yuan, INSERM, Paris a présenté les liens entre consommation de produits laitiers pendant la grossesse, profil en acides gras des matrices périnatales et développement cognitif de l’enfant au sein de la cohorte française « Eden » sur 2002 femmes enceintes recrutées entre 2003 et 2006 dans les maternités de Nancy et Poitiers.
La consommation de C15 :0 et C17 :0 était notamment associée à de meilleures aptitudes linguistiques de l’enfant aux âges précoces 2-3 ans.
Au-delà de ces acides gras, se pose la question du rôle concomitant des autres composantes laitières : protéines vitamines A, B1, B2, B12, D, phosphore, potassium, iode, calcium.
Au-delà de ces acides gras, se pose la question du rôle concomitant des autres composantes laitières : protéines vitamines A, B1, B2, B12, D, phosphore, potassium, iode, calcium.
2. Les travaux de thèse de Mathilde Cancalon, CIRAD, Montpellier sur la réintroduction de lipides laitiers dans les formules infantiles qui améliorerait le profil nutritionnel et la stabilité oxydative :
· La substitution du palme par la matière grasse laitière permet la présence de davantage de chaines courtes et moyennes, donc un meilleur profil nutritionnel plus proche du lait maternel,
· La substitution du palme par la matière grasse laitière n’a pas d’impact sur la cinétique de dégradation des tocophérols
· L’utilisation de phospholipide laitier améliore la résistance à l’oxydation par rapport à l’usage actuel de lécithine de soja en tant qu’émulsifiant dans de très nombreuses formules (70% de l’échantillon dans cette étude)
Les futures publications présentant les résultats de ces travaux sont à suivre avec intérêt.
· La substitution du palme par la matière grasse laitière permet la présence de davantage de chaines courtes et moyennes, donc un meilleur profil nutritionnel plus proche du lait maternel,
· La substitution du palme par la matière grasse laitière n’a pas d’impact sur la cinétique de dégradation des tocophérols
· L’utilisation de phospholipide laitier améliore la résistance à l’oxydation par rapport à l’usage actuel de lécithine de soja en tant qu’émulsifiant dans de très nombreuses formules (70% de l’échantillon dans cette étude)
Le CEDE participait les 15 et 16 septembre aux Journées du Groupe Oralité de l'hôpital Necker.
Parmi les nombreuses présentations d’intérêt, coup de projecteur sur 3 interventions :
1. Capacité d’ajustement de la prise alimentaire chez le jeune enfant – Pauline Brugaillères
· Ajuster = être réceptif aux signaux internes de faim et rassasiement.
· Entre 3 et 7 ans, ajustement énergétique partiel (Remy et al. 2015) et se ferait plutôt sur plusieurs repas à l’échelle d’une journée (Birsch et al, 1991).
· Les nourrissons apprennent à ajuster leur prise énergétique en fonction de la densité énergétique de préparations pour nourrissons (0-4 mois Formon et al. 1975).
· Ils diminuent ensuite leur consommation de lait maternel en réponse à la densité énergétique des aliments semi-solides (Baja et al., 2005, Islam et al 2008).
· Impact du trait appétitif : faible réceptivité aux signaux internes combinée à une forte réceptivité aux signaux externes (attirance nourriture, consommation plus rapide).
· Pattern : succion vigoureuse => adiposité élevée, mangeur rapide.
· L’allaitement maternel serait un facteur protecteur.
· Intérêt du nourrissage réceptif = parent réceptif aux signaux de son enfant et enfant émettant des signaux clairs.
· Interaction discordante pendant le nourrissage serait délétère à l’ajustement des capacités.
2. Conséquences des régimes spéciaux de la mère sur le développement de l’enfant – Véronique Abadie
· Régimes d’exclusion de plus en plus fréquents et observation de plus en plus fréquente d’enfants 4-12 mois au sein avec ralentissement de croissance, agitation -> carence B12 et fer chez mères vegan.
· Durant la grossesse, les besoins ne sont pas respectés chez les vegans (Omega 6 et Omega 3, iode, fer, B12).
· Poids de naissance légèrement inférieur mais facteurs confondants chez les mères (IMC plus bas et moins de comorbidités)
· Supplémentation obligatoire.
· Dans les causes de TCA précoces du nourrisson, penser à la carence en vitamine B12 chez la mère à régime très restrictif en viande.
3. Conduites alimentaires – Cohorte ELFE – Blandine de Lauzon-Guillain
· Faible poids de naissance traduit une croissance dans un environnement intra-utérin défavorable responsable d’une sous-nutrition fœtale. L’adaptation à cet environnement aurait des
conséquences long termes.
· 70% enfants allaités à la naissance, 50% à 1 mois, 35-30% à 4 mois et moins de 5% à 6 mois.
· Enfants non allaités IMC inférieur à 1, 4 et 7 ans. Hypothèses : teneur en protéines améliorées dans les formules, augmentation séculaire de l’IMC des femmes qui allaite et pollutions : moins bonne qualité du lait maternel ?
· Pas de bénéfice d’une diversification précoce avant 4 mois.
· Age de diversification : 62% entre 4 et 6 mois.
· 25% morceaux avant 8 mois, 48% 8-10 mois.
· Introduction des morceaux après 8 mois a des répercussions négatives sur le développement d’allergies et de neurodéveloppement, score de langage plus faible. Introduction après 10 mois majore le risque +64% de retard de développement. L’exposition aux morceaux développe la motricité fine et globale, stimulations des structures anatomiques de la mastication, ouverture de la bouche, répercussion sur le développement crânien, stimulation des muscles impliqués dans le langage ? (Le reverand 2014, Tournier 2020, Remjin 2019, Piancino 2020, Alcock 2021, Gembsbacher 2008)
· Forte corrélation entre l’introduction tardive des allergènes et le risque d’allergie
OUTILS PRATIQUES
Outils validés et d'intérêt pour la pratique diététique en pédiatrique