VEILLE SCIENTIFIQUE 2023-10

10-2023

ARTICLES OFFICIELS

Informations officielles provenant d'organisations nationales ou internationales

INSERM, Communiqué de presse : Ecrans et développement cognitif de l’enfant, le temps d’exposition n’est pas le seul facteur à prendre en compte  

Cette nouvelle étude extraite de la cohorte ELFE, montre une relation négative entre le temps d’exposition et le développement de l'enfant. En outre, elle montre aussi que cette relation n’est pas vraie pour tous les domaines de la cognition et qu’elle est beaucoup plus faible lorsque les interactions familiales sont de meilleure qualité. Les résultats de cette étude confirment également une relation négative significative entre l’exposition à la télévision pendant les repas familiaux et le développement précoce du langage. Vous pouvez consulter ce communiqué de presse ci-dessous.

Retrouvez le communiqué de presse ici


ELEMENTS DE CONTEXTE

Actualité politique et institutionnelle en lien avec l'activité pédiatrique

Le Congrès d'Hiver du Groupement Belge des Pédiatres de langue Française (GBPF) aura lieu ce 25 novembre 2023 à Mons, en Belgique, au programme : 

Consultez le programme ici


Foodwatch France - Pétition & appel à légiférer : "Il est temps d'interdire les pratiques marketing irresponsables des industriels de la malbouffe, qui n'hésitent pas à cibler les enfants pour vendre des produits trop gras, sucrés ou salés." 

Voici le communiqué de l’organisation à but non lucratif Foodwatch « Mise à jour du 13 septembre 2023 : Burger King, Nestlé, Coca-Cola, Mondelez, Unilever… dans sa nouvelle enquête, Foodwatch montre que les soi-disant engagements de ces géants de la malbouffe à protéger la santé des enfants, c’est du vent. Ces industriels continuent de commercialiser à grands renforts de publicité et de marketing des produits trop gras, trop sucrés et trop salés en ciblant directement les plus jeunes. Pire encore, le gouvernement se contente de ces engagements inefficaces, et ce malgré les recommandations unanimes des expert·es de santé de passer par une réglementation stricte. Pour enrayer l’obésité et le surpoids infantiles, qui ont des conséquences durables sur la santé des enfants, exigeons que les autorités prennent leurs responsabilités et interdisent ces pratiques délétères. Avec Foodwatch, interpellez les ministres concerné·es: l’heure de l’action politique a sonné ! »

​Lien vers l'article

Lien vers la pétition 

ARTICLES CONSEILLES

Informations, articles scientifiques, études concernant l'activité pédiatrique

Evolution de la consommation de fruits chez les adolescents européens & évolution des inégalités socio-économiques

Le CEDE a l’honneur et le privilège de vous relayer en cette rentrée 2023, la publication des travaux d’une équipe de recherche composée notamment de notre collègue Charlotte Nicolas et du Pr Katia Castetbon (Comité scientifique du CEDE/Ecole de Santé Publique de l’ULB). Les résultats de leurs travaux montrent que la prévalence de la consommation quotidienne de fruits a généralement augmenté chez les adolescents entre 2002 et 2018 dans les pays d'Europe occidentale, mais aussi que les inégalités socio-économiques se sont accrues dans certains pays. Les interventions de santé publique devraient continuer à promouvoir la consommation de fruits en accordant une attention particulière aux groupes socio-économiques défavorisés.

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Régime cétogène chez l'enfant et l'adolescent : les effets sur la croissance et l'état nutritionnel 

Le régime cétogène est déjà connu pour être un traitement complémentaire possible chez les patients pédiatriques atteints de formes d'épilepsie sévères ou résistantes aux médicaments, et il a été récemment proposée pour traiter certains troubles métaboliques héréditaires, le syndrome de Prader-Willie, ainsi que certains types spécifiques de cancers. Mais son utilisation a également récemment augmenté chez les adolescents, en raison de son effet supposé de perte de poids, cependant, les données probantes actuelles concernant ce régime restrictif ne nous permettent pas de soutenir une telle approche dans le cadre d’une perte de poids en pédiatrie. En raison d’apports déséquilibrés en lipides, en glucides et protéines, une évaluation clinique des effets secondaires et une évaluation stricte de la croissance et de l'état nutritionnel sont essentielles chez tous les patients suivant ce régime restrictif à long terme, et l’utilisation prophylactique d’une supplémentation en micronutriments doit être envisagée avant de commencer ce régime alimentaire très particulier. De plus, bien qu'il existe suffisamment de littérature concernant les effets secondaires possibles à court terme des régimes cétogènes à visées thérapeutiques, leurs impacts possibles à long terme sur la croissance et l'état nutritionnel des patients ne sont pas encore entièrement compris, en particulier lorsqu'ils sont commencés dès l’enfance ou l’adolescence. 

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Déficits en micronutriments et obésité pédiatrique 

Comme pour les adultes souffrant d’obésité, nous savons que le statut nutritionnel des enfants souffrant eux aussi d’obésité peut sembler être en « dénutrition paradoxale ». En effet, malgré des apports alimentaires parfois quantitativement excessifs, ces enfants présentent fréquemment des carences nutritionnelles. Nous vous relayons cette revue narrative et exhaustive des données de la littérature internationale médicale de ces quinze dernières années, qui permet de faire le point et d’envisager des pistes de recherche. Il en ressort notamment que les déficits en micronutriments au cours de l’obésité pédiatrique incluent à la fois minéraux, vitamines et oligo-éléments, les plus fréquents concernant le fer, les vitamines A, B, C, D et E, l’acide folique, le zinc et le cuivre.

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Retarder l’introduction de certains allergènes, peut augmenter le risque ultérieur d'allergies 

Une récente analyse française de la cohorte ELFE dans la revue Allergy, souligne une nouvelle fois l’importance d’introduire des allergènes majeurs comme les œufs, le poisson, le blé et les produits laitiers, en même temps que les autres aliments dès le début de diversification alimentaire. Ne pas avoir introduit avant 10 mois au moins deux allergènes majeurs, (ont été traités ici en particulier l’oeuf, le lait, le blé et le poisson), est associé à un risque multiplié par deux de développer une allergie alimentaire avant l'âge de 5 ans et demi par rapport aux enfants chez lesquels ces 4 allergènes ont été introduits avant 10 mois.

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L'alimentation de la mère peut protéger le cerveau de ses petits-enfants : 

Cette étude, conduite en Australie, a utilisé des vers ronds (Caenorhabditis elegans) comme modèle génétique, car bon nombre de leurs gènes sont également conservés chez l'homme, ce qui permet de mieux comprendre les cellules humaines. Les chercheurs ont ainsi découvert qu'une molécule (l'acide ursolique) présente dans les pommes et les herbes (basilic, romarin, thym, origan et sauge) aidait à protéger contre la détérioration des fonctions cérébrale, et ce jusqu’à deux générations de descendance. Ce phénomène de protection s’explique par le fait que l'acide ursolique provoque l'activation d'un gène qui fabrique un sphingolipide (type spécifique de graisse), lequel empêcherait la fragilité des axones à mesure que les animaux vieillissent. Ces travaux montrent donc que l’homéostasie des sphingolipides impacte le développement et la santé intergénérationnelle du système nerveux, et viennent aussi souligner la pertinence de continuer à promouvoir un régime alimentaire plutôt de type méditerranéen (riche en végétaux contenant cet acide ursolique) en période péri-conceptionnelle/reproductive.

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Bonne lecture de veille scientifique à toutes et tous ! 

L'équipe du CEDE

VEILLE SCIENTIFIQUE 2023-09
du Club Européen des Diététiciens de l’Enfance